Le Plan présente comme acquise la réutilisation routière des mâchefers sous réserve de respecter l’arrêté du 18 novembre 2011.
Et c’est bien là le problème qui est totalement passé sous silence ! Cet arrêté définit très précisément les conditions d’utilisation des mâchefers en technique routière.
Et son analyse, doublée de celle du document d’Évaluation des Risques Préliminaires d’Inondation pour le Bassin de Corse (Préfecture de Corse – 2011), montre qu’aucune route actuelle de Corse ne peut accueillir un seul kilogramme de mâchefers et que les deux futurs grands chantiers de Corse (extension de la 4 voies jusqu’à Fulelli et Construction du Port de la Carbonite) n’absorberaient, sous réserve d’études hydrogéologiques sérieuses et favorables, que quelques mois de production de mâchefers !
En effet, les contraintes de protection des nappes phréatiques sont sévères et le stockage des mâchefers à l’air libre n’est autorisé que pendant 3 ans maximum pour éviter leur lessivage. À supposer, avec optimisme, que la Corse utilise 3 ans de production de mâchefers pour ces 2 chantiers encore hypothétiques, que deviendront les mâchefers pendant les 20 à 30 autres années de fonctionnement des incinérateurs puisqu’aucun autre projet routier ne pourra les absorber ?
ANNEXE 1 : INEC : La valorisation des mâchefers
ANNEXE 2 : Guide d’utilisation des mâchefers en technique routière