Les associations membres du collectif dénoncent plusieurs aspects du plan, dont des choix techniques jugés inexplicables, des surcoûts, des inconnues sanitaires et environnementales, une absence de gouvernance, ainsi que des profits pour le secteur privé. Elles expriment leur opposition à la filière combustible solide de récupération (CSR), accusée de marquer « l’abandon du tri généralisé à la source et le retour de l’incinérateur. » De plus, elles soulignent que cette filière pourrait absorber la majorité des fonds publics alloués aux déchets.
Corsica Pulita met également en avant la préoccupation d’une « privatisation totale de l’économie des déchets » qui, selon le collectif, favoriserait l’infiltration mafieuse au détriment de l’intérêt général de la Corse.
Le président de l’office de l’environnement de la Corse, Guy Armanet, défend le plan déchets en soulignant que les CSR ne sont pas des incinérateurs, mais concernent seulement une fraction des déchets produits par la Corse. Il insiste sur la priorité du tri et explique que le plan a été validé dans ses grandes lignes par toutes les associations et par l’État.
Le plan déchets, évalué à 250 millions d’euros, vise à résoudre les défis de gestion des déchets en Corse, qui a connu des difficultés au cours des dernières décennies. Il prévoit la construction de deux centres de surtri supplémentaires, dont un à Monte (Haute-Corse), avec un financement de 80 % par l’État. Le vote du plan est programmé pour février 2024 devant l’Assemblée de Corse.